vendredi 21 juillet 2017

Tag PKJ

Les éditions PKJ proposent régulièrement des tags, celui-ci est sur le thème des vacances, alors mettez vos lunettes de soleil, votre crème solaire et c'est parti.

1) Citer un livre dont l'histoire se déroule loin de chez vous.


La bâtarde d'Istanbul de Elif Shafak, l'une de mes autrices préférées, qui se déroule principalement à Istanbul.

2) Citer un livre où l'intrigue se passe dans un endroit où vous êtes déjà partis en vacances.


Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. Je suis allez 2 fois au Japon et j'en garde tellement de souvenirs et j'ai énormément aimé Tokyo.

3) Citer un livre que vous avez lu en vacances.

Anna Karénine de Tolstoï lu durant mes vacances à Bangkok.
Le livre était marquant et magistral, ces vacances étaient marquantes par le dépaysement.
Temples, mangue, noix de coco... et Tolstoï.

4) Citer un livre où les personnages sont en vacances pendant tout le livre.


L'été où je suis devenue jolie de Jenny Han, je m'en rappelle bien car c'était ma toute première lecture en VO, d'ailleurs je n'en ait pas fait d'autre depuis, ça ne m'attire pas plus que ça, mais j'avais relevé le défi d'un faire une.

5) Citer un livre dont la couverture évoque les vacances.


Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi. Une autrice que je n'ai encore jamais lu mais que j'ai très envie de découvrir.

6) Citer un livre où les vacances des héros ne se déroulent pas comme prévues.

Dernièrement j'ai repéré et ajouté à ma wish list, le roman jeunesse 16 ans, 2 étés de Aimee Friedman. Summer doit prendre un avion pour rejoindre son père. Avant d'embarquer elle reçoit un appel, cet appel changera du tout au tout son été, alors va-t'elle répondre ou pas ? On suivra dans ce roman les 2 versions de son été, selon le choix qu'elle aura fait.
J'ai trouvé cette approche originale.

7) Citer un livre que vous aimeriez lire en vacances.


Durant mes vacances qui commence tout juste ce soir, je compte lire les lionnes de Venise de Mireille Calmel, et j'ai hâte de me plonger dans ce roman historique qui s'annonce plein d'aventures.

8) Citer un univers livresque où vous aimeriez partir en vacances.



Je ne l'ai pas encore lu, c'est pour très bientôt, mais je sens que j'adorerais allez m'installer à la maison d'hôte de Cedar Cove, dans retour à Cedar Cove, tome 1 de Debbie Macomber.

9) Citer un livre dans lequel le héros prend l'avion ou le train.


Harry Potter bien sur et le Poudlard Express, même si ce n'est pas pour partir en vacances mais pour la rentrée des classes.

10) Citer un livre avec un roadtrip.



Les raisins de la colère de Steinbeck, un livre puissant qui m'a vraiment marquée.

mercredi 19 juillet 2017

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une - Raphaëlle Giordano


On a beaucoup entendu parler de ce livre qui a un beau succès commercial. Ce n'est pas tout à fait un roman comme les autres, mais plutôt une scénarisation de certains principes de développement personnel. L'autrice est d'ailleurs coach, plus particulièrement dans le domaine créatif.
Nous suivons dans ce roman l'héroïne et la façon dont elle va prendre sa vie en main, afin de trouver sa voie.

Honnêtement je n'ai pas été convaincue par cette lecture. Il y a de belles idées et le développement personnel, ça m'intéresse, j'y suis plutôt réceptive, mais à mon sens le format roman sonne un peu faux et artificiel.
Je pense que pour des personnes n'osant pas se lancer dans le développement personnel, ce genre de titre est intéressant, cela peut faire réfléchir et prendre conscience de certaines choses et en même temps ça se lit comme un roman style chick lit.

Par contre si vous avez déjà une certaine expérience du développement personnel, ce livre vous paraitra bien fade et surtout, l'évolution du personnage principal n'est pas tellement crédible, car tout est trop facile, trop lisse, elle n'a pas de réelle difficulté, accepte le changement comme si c'était une évidence, c'est loin d'être aussi simple en vrai.

Et l'une des scènes finales avec l’apparition d'un certain personnage (que je ne nommerai pas pour ne pas spoiler) m'a achevée par son ridicule. C'est trop. Ca décrédibilise vraiment tout je trouve.

Je le saurai maintenant, il vaut mieux que j'évite les romans de ce genre et lire des vrais livres de développement personnel.
Quoi que, et tu trouveras le trésor qui dort en toi de Laurent Gounelle me tente tout particulièrement, je retenterai peut être l'expérience avec ce titre, même si ma première découverte de Laurent Gounelle n'avait pas été très positive et finalement je lui reprochais la même chose qu'à celui-ci.

mardi 11 juillet 2017

Fangirl de Rainbow Rowell



J'ai découvert Rainbow Rowell, autrice américaine contemporaine, avec Eleanor & Park, une romance lycéenne qui m'avait touchée. Par la suite j'avais entendu beaucoup de bien de Fangirl et l'histoire me tentait vraiment.
Nous suivons Cath qui rentre à l'université en 1er année et cette année commence mal car sa soeur jumelle Wren avec qui elle partage tout depuis toujours lui annonce qu'elle ne veut pas faire chambre commune avec elle, elle veut prendre de l'indépendance et rencontrer de nouvelles personnes. Cath vit très mal ce qu'elle considère comme une trahison. C'est d'autant plus difficile qu'elle a une personnalité plutôt introvertie et peu sociable, elle ne vit que pour Simon Snow une série de livres et de films mettant en scène un jeune sorcier et elle est très active sur internet dans le domaine de la fanfiction.

Ce qui m'a attirée dans cette lecture c'est clairement la personnalité de Cath et cette grande question, quand on est quelqu'un de très introverti, avec une passion pour des univers fictifs, comment concilier la vie de tous les jours avec sa passion et surtout comment créer des liens avec les autres quand cela ne nous est pas forcément naturel. Dans ce portrait je me suis totalement reconnue et cela m'a touchée.
C'est également rare d'aborder le thème de la fanfiction et je trouve ça plutôt chouette, ça m'a rappelé des souvenirs du temps où j'en lisais et en écrivais également.

Pour le reste malheureusement j'ai été déçue par un manque flagrant de profondeur. Il y avait vraiment matière a faire quelque chose d'original et de profond, mais au final j'ai trouvé le tout prévisible et fade. Vraiment la matériel de base est très bon, le caractère de Cath, la relation avec sa soeur jumelle, leur père qui a des problèmes mentaux, leur mère qui les a abandonnés, le passage à l'âge adulte... J'ai beaucoup aimé le personnage du père et j'aurai apprécié d'en découvrir plus sur lui. Mais finalement tout ou presque est réduit à une simple romance, pas forcément très intéressante avec un personnage masculin assez peu charismatique.

Dans le livre Cath écrit une fanfic qui s'appelle Carry On et Rainbow Rowell a par la suite écrit elle même Carry On qui se passe dans un univers de magie et raconte l'histoire du sorcier Simon Snow, qui aurait tout aussi bien pu s'appeler Harry Potter.
Après ma lecture de fangirl, je pensais lire Carry On, mais j'ai changé d'avis, au travers des extraits que l'on peut lire tout du long de fangirl, ça ne m'a pas du tout donné envie de rentrer dans cet univers.

Malgré tout c'est une lecture sympa et légère, mais en ce qui me concerne j'en attendais beaucoup plus.

vendredi 7 juillet 2017

la discipline sans drame - Daniel J. Siegel et Tina Payne Bryson


Pour ceux qui me suivent régulièrement, vous le savez il y a un sujet qui m'est cher, même si j'ai des difficultés à l'appliquer, c'est l'éducation non violente, dérivée de la CNV (communication non violente).

4e de couverture :
Vous aimeriez bien vous passer de jouer les gendarmes. Mais que faire quand le bol de céréales atterrit sur le mur de la cuisine, quand votre enfant hurle dans un restaurant, ou que, pour la troisième fois, vous recevez un appel de l’école ? Oubliez tout ce que vous savez de la discipline. Voici une nouvelle approche, fondée sur ce que la science nous révèle de l’enfant, de son cerveau, de ses besoins. Une approche pour l’aider à devenir un être heureux, bienveillant, en route vers la réussite et capable d’autodiscipline. Voici toutes sortes d’outils pour devenir un meilleur parent : - le «pourquoi-quoi-comment ?» ou les trois questions à se poser pour passer du mode réaction au mode réponse ; - plus de 100 dessins et BD qui mettent en scène des situations typiques et vous aident à trouver la bonne réponse ; - des trucs et astuces pour savoir vous connecter à votre enfant pour désamorcer les crises.

Ce livre est vraiment très intéressant, complet et apporte de nombreuses réflexions. De plus il s'appuie sur les dernières découvertes concernant le cerveau et notamment celui des enfants. Sachant tout cela on peut adapter ses méthodes éducatives pour tirer le meilleur parti de ce fonctionnement plutôt que de lutter contre. Attendre d'un enfant un comportement qu'il est incapable d'avoir selon son âge parait aberrant et pourtant c'est ce que l'on a tous tendance à faire.

Ce livre explique très clairement en quoi les méthodes "traditionnelles" disputer, punir, sermonner sont inefficaces. La clé c'est la connexion qui existe entre un parent et son enfant, la qualité de leur relation, c'est en restant connecté à lui par l'écoute et l'empathie qu'on peut ensuite l'amener dans le calme à revoir son comportement.
Toutes les émotions de l'enfant, quelle quelles soient doivent être acceptées et accueillies, par contre toutes les façons d'exprimer ces émotions ne sont pas acceptables. Un exemple des plus classiques : "Tu as parfaitement le droit d'être en colère contre ton frère, mais tu n'as pas le droit de le taper". On propose ensuite autre chose, une redirection : tu peux taper un coussin, ou dessiner ce qui te fâche... ou proposer à l'enfant de trouver lui-même une solution acceptable.

Malheureusement à force de punir, sermonner, ne pas tenir compte de ce qu'ils ressentent (par exemple dire à un enfant qui vient de tomber que non il n'a pas mal, alors qu'il pleure de douleur), les enfants s'éloignent de leurs parents et on assiste à des cassures principalement à l'adolescence. Une fois que la relation est abimée ou cassée, comment espérer être entendu et faire passer nos principes éducatifs ? Et surtout quel gâchis !
L'éducation positive nous amène à considérer qu'il vaut mieux qu'un enfant obéisse parce qu'il comprend que ce qu'on lui demande à du sens et qu'il en comprend la raison, ainsi la prochaine fois il le refera naturellement, plutôt que parce qu'il a peur de se faire disputer ou punir, dans ce cas là qu'a t-il appris à part craindre ses parents ou leur garder rancune et chercher à éviter de se faire prendre la prochaine fois, donc éventuellement mentir ou accuser quelqu'un d'autre pour cacher une bêtise.

Lorsqu'on laisse un enfant piquer sa crise dans son coin en l'ignorant, on lui apprend :
- qu'on n'accepte pas ce qu'il ressent (donc qu'on ne l'accepte pas tout court)
- qu'il ne peut pas compter sur nous quand il n'arrive pas à gérer une situation.
Car ce qu'on appelle une "crise" est en fait un espèce d'orage cérébral dû à l'immaturité du cerveau de l'enfant. En gros il n'arrive plus à gérer une situation et son cerveau disjoncte. C'est très douloureux et déstabilisant pour lui, et il n'est pas capable dans cet état d'entendre une leçon de moral et le disputer ou lui demander de ce calmer seront sans effet, voir aggraveront le situation.

Comme je le disais ceci est de la belle théorie car être calme et disponible quand un enfant vous tient tête ou hurle (encore pire si c'est en public)  peut être violent et déstabilisant en tant que parent. Mais si nous mêmes ne sommes pas capables de garder notre calme, comment demander à un enfant de le faire ?
Voici une situation courante où je vais m'énerver parce que l'un des enfants me tient tête, il ne veut pas prendre sa douche par exemple, pendant que l'autre me pose une question qui mériterait que je prenne le temps d'y répondre, tandis que le repas refroidi déjà, que l'heure tourne à toute vitesse, et que je vois encore la montagne de chose qu'il me reste à faire dans la maison alors que j'aimerais juste tout simplement avoir 5 minutes de calme. Voici le genre de situation que je gère mal.

Avec l'éducation non violente la communication et la qualité de la relation restera toujours la priorité, sans aucun laxisme, mais avec bienveillance.
Par contre ce livre est à mon sens trop culpablisant pour les parents. On vous fera bien comprendre que tous les problèmes viennent des parents et mesurer la responsabilté immense qui pèse sur nos épaules. J'ai assez conscience de cela, mais çà ne le rend pas plus facile à accepter.

Néanmoins je recommande vraiment ce livre, qui donne beaucoup d'explications et de cas concrets.
Mais il faut être prêt à changer sa façon de faire, ce n'est pas une baguette magique.

jeudi 6 juillet 2017

La Compagnie des Menteurs - Karen Maitland


Karen Maitland est une autrice contemporaine anglaise, spécialisée dans les romans historiques se déroulant au Moyen Age, avec une trame policière/thriller. La compagnie des menteurs date de 2008, sorti en France en 2010.

Je ne connaissais pas du tout Karen Maitland, c'est a-little-bit-dramatic qui me l'a fait découvrir par l'intermédiaire de son club de lecture dont c'était la 1er session. Le thème était "brumes angoissantes sur l'Angleterre médiévale". Beau programme ^^
C'était une bonne occasion de découvrir un nouvel auteur et d'autant plus que j'adore les romans historiques et je n'en avais pas lu depuis un moment.

Il s'agit d'un beau pavé de 660 pages et je savais que certains y ont trouvé des longueurs, mais je l'ai entamé plutôt optimiste.
Je ne vous mettrai pas la 4e de couverture car je trouve qu'elle en dévoile trop, en effet l'un des évènements annoncés n'arrive qu'à la moitié du livre.

Nous sommes en Angleterre en 1348, et une épidémie de peste arrive, une terrible et meurtrière épidémie qui se répand comme une trainée de poudre.
Le récit est à la première personne et le narrateur est un vendeur ambulant, d'ailleurs il sera nommé Camelot tout au long de l'histoire. Sans point d'attache, il décide d'avancer vers le nord, pour fuir les côtes d'où l'épidémie est arrivée par les ports. Bientôt un petit groupe disparate se forme autour de lui pour voyager. Ils seront 9, malgré eux et ils devront cohabiter, s'entraider, survivre (ou pas) mais aussi garder leurs secrets bien cachés.
  
Parlons d'abord du contexte historique, c'est le gros point positif pour moi, j'ai beaucoup aimé l'ambiance et être plongée dans cette époque. Comprendre le quotidien des gens dans des conditions extrêmes liées à la peste était passionnant et effrayant.
J'avais déjà entendu parler de cette grande épidémie de peste concernant la France, je ne le savais pas pour l'Angleterre, mais c'est assez logique qu'elle n'ait pas été épargnée.
J'ai trouvé ce contexte très intéressant, l'histoire aurait perdu en intensité sans cela. J'imagine qu'une autre situation aurait pu amener le même genre de tension, mais finalement ce sujet apporte un thème orignal, car par exemple un contexte de guerre aurait été beaucoup plus commun dans un récit se déroulant au Moyen Age.

L'intrigue évolue autour d'un groupe de 9 personnes ne se connaissant pas avant pour la plupart et ayant tous un secret à cacher. Les masques tomberont au fur et à mesure, certaines révélations se devinent vite d'autres m'ont laissée abasourdie, mais chut je ne dirai rien de plus.

Autour du narrateur, nous avons Rodrigo, un musicien et son apprenti qui ont dû quitter le seigneur pour lequel ils travaillaient et se retrouvent sur les routes, un jeune couple dont la femme est enceinte, ce qui évidemment complique grandement leur situation, une femme avec de grandes connaissances en herboristerie, un conteur mutilé qui a une aile de cygne a la place de l'un de ses bras, d'où son surnom de cygnus, Zophiel le magicien, personnage des plus antipathiques et Narigorm, une enfant mystérieuse qui a le don de lire les runes.
J'ai aimé ces personnages, même les plus antipathiques comme Zophiel, ils sont très humains et bien construits.
J'ai une petite préférence pour Rodrigo le musicien venu d'Italie. J'avoue je ne sais pas trop quoi penser de Narigorm, elle suscite beaucoup de questions.

Le roman baigne dans une ambiance de peur, liée à la peste bien sur, mais aussi de superstitions. L'omniprésence de la question religieuse et la façon dont l'Eglise garde la mainmise sur les gens par la peur est éloquente.

Il y a également un aspect un peu fantastique, même si on reste à la frontière. Durant la plus grande partie du récit cela ne m'a pas dérangée du tout, car nous sommes plus dans le domaine des superstitions que du pure fantastique.
Cependant des choses sont troublantes notamment avec les runes de Narigorm.

Voici en tout cas un roman que j'ai énormément apprécié pour son contexte historique, son ambiance et ses personnages. J'ai néanmoins trouvé des longueurs. Pour ceux qui ont lu la 4e de couverture, un évènement est attendu qui tarde à arriver, puis dans la seconde moitié du livre j'ai trouvé ça un peu long.
Et je ne m’attarderai pas sur la fin, pour ne pas spoiler, mais quelle fin !

Je pense lire d'autres oeuvres de Karen Maitland à l'occasion.

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