jeudi 31 mai 2018

la Dame aux camélias - Alexandre Dumas fils


Pour le challenge des 12 thèmes de mai, nous devions lire un livre avec des fleurs sur la couverture ou dans le titre. Je n'ai trouvé aucune couverture fleurie, mais côté titre j'ai opté pour la dame aux camélias de Alexandre Dumas fils que j'avais très envie de lire et qui trainait depuis trop longtemps dans ma PAL.
Pourquoi avais-je autant envie de lire ce livre ? Parce qu'il s'agit du roman qui a inspiré Verdi pour créer son opéra la Traviata et que c'est l'un de mes opéras préférés.

Ce roman est sorti en 1848 et se passe à la même époque. Marguerite est une courtisane parisienne (inspirée de la véritable courtisane Marie Duplessis dont était amoureux l'auteur), mais elle malade et souffre de la tuberculose. Elle s'étourdit dans une vie luxueuse de fêtes, entretenue par de riches amants, jusqu'à sa rencontre avec Armand Duval, un jeune homme issu de la bourgeoisie. Un grand amour nait entre eux, mais cet amour est-il possible au vu de l'existence que mène Marguerite et de sa maladie qui la rattrape ?

Je n'ai pas découvert l'histoire la connaissant déjà par la Traviata qui se révèle être assez fidèle au roman, mais j'ai quand même énormément aimé cette lecture.

Pour un classique il se lit très bien (pour ceux que cela peut effrayer), l'écriture est agréable et j'ai vite été transportée dans cette histoire d'amour tragique.

Ce qui est édifiant c'est surtout le poids de cette société qui ne pardonne rien, qui étouffe tout le monde sous ses contraintes de vie. Armand et Marguerite n'ont pas le droit de s'aimer et tout cela rejaillira sur la famille d'Armand.
C'est également la condition des femmes dont il est question, Marguerite par sa vie de courtisane est soumise à ses amants pour vivre, sans eux c'est la ruine. Et aucune rédemption n'est possible, en ne se rangeant pas dans la case "mariage", elle s'est condamnée à cette vie dissolue dont elle ne peux plus sortir sans créer un scandale et tomber dans la misère.

Ce roman est beau et triste, et fait réfléchir également. Je le recommande, ainsi que le sublime opéra de Verdi bien sur.

vendredi 25 mai 2018

Bakhita - Véronique Olmi


Ce livre a beaucoup fait parler de lui lors de la dernière rentrée littéraire et il a déjà eu plusieurs prix. Il s'agit d'une biographie, celle de Bakhita, née au Soudan et réduite en esclavage à l'âge de 7 ans. Elle traversera cet enfer avant d'être rachetée par le consul d'Italie qui la ramène avec lui.
Placée chez des soeurs afin d'y être instruite et baptisée, elle n'en ressortira pas et se tournera vers la vie de religieuse. Bakhita a été canonisée par Jean-Paul II en 2000.

J'ai découvert avec beaucoup d'intérêt la vie de Bakhita que je ne connaissais pas du tout. Ce récit est très intéressant, elle a vécu prêt de 80 ans et nous traversons avec elle la fin du XIXe siècle et le début du XXe avec la première guerre mondiale et la montée du fascisme.

La première partie est consacrée à l'esclavage et attention aux âmes sensibles, c'est dur, très dur, il y a plusieurs scènes assez choquantes. Les horreurs de l'esclavage sont effroyables.
La deuxième partie se passe en Italie, une nouvelle vie pour Bakhita et sa découverte de la religion chez les soeurs qu'elle ne voudra plus quitter.

Ce roman est fort, beau, touchant, il nous fait découvrir une enfant, une femme martyrisée qui trouve sa voie dans l'amour de dieu. J'ai quand même trouvé quelques longueurs par moment et des répétitions, mais c'est une grande fresque qui mérite vraiment d'être lue.

Le livre audio est lu par l'autrice elle-même, et même si c'est de qualité, on sent nettement la différence avec des livres audios lus par des acteurs, Ce n'est pas aussi fluide, cela fait moins naturel. Je m'y suis habituée malgré tout.

Avec cette chronique s'achève ma participation au prix audiolib 2018, c'était une chouette expérience et j'ai hâte de savoir quel seront les 5 titres retenus pour le vote final.

Voici mon classement avec le lien vers toutes mes chroniques :

1. Le jour d'avant - Sorj Chalandon
2. Bakhita - Véronique Olmi
3. La tresse - Laetitia Colombani
4. La vie secrète des arbres - Peter Wohlleben
5. Underground railroad - Colson Whitehead
6. Quand sort la recluse - Fred Vargas
7. En sacrifice à Moloch - Asa Larsson
8. "Arrête avec tes mensonges" - Philippe Besson
9. Ma reine - Jean Baptiste Andrea
10. La ferme du bout du monde - Sarah Vaughan

jeudi 24 mai 2018

La ferme du bout du monde - Sarah Vaughan



Cornouailles, une ferme isolée au sommet d’une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille… et ses secrets.
1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu’à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l’a préparée à ce qu’elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?


Avant même de commencer ce roman qui fait partie de la sélection pour le prix audiolib 2018, je ne le sentais pas. Ce n'est pas la première fois qu'un synopsis ne me tente pas plus que ça et finalement c'est une bonne surprise, je pense par exemple au jour d'avant. Mais là vraiment je m'y suis mise un peu à reculons et effectivement ça ne l'a pas fait.
J'ai persévéré, mais j'ai fini par écouter ce livre audio d'une oreille distraite. Je me suis ennuyée, ni les personnages, ni l'histoire ne m'ont accrochée et j'ai trouvé ça très long.
 Je n'étais tellement pas dedans que je n'arrivais plus à resituer les personnages lors des changements d'époque, ce qui a fini par me faire décrocher.
Inutile d'en dire plus, ce titre prendra sans aucun doute la dernière place de mon classement, il en faut bien un.

Pour en revenir au prix audiolib, je dois donner mon classement avant la fin de la semaine pour les 10 titres en compétition, il me reste encore une chronique à publier qui arrivera très certainement demain, je vous donnerai mon classement final en même temps.


mardi 22 mai 2018

En sacrifice à Moloch - Asa Larsson


Je lis très peu de polar, pourtant je suis assez fan des enquêtes écrites par Camilla Läckberg qui est une autrice suédoise. Asa Larsson étant une de ces consoeur, je me suis plongée dans ce roman avec curiosité.
Nous sommes en Laponie suédoise et un ours qui s'était approché dangereusement des demeures des villageois a été abattu. Dans son estomac, on y découvre des restes humains, un homme est identifié.
Quelques mois plus tard, sa fille est assassinée à coups de fourche, bien sur cela n'est pas qu'une coïncidence.

Voici un roman policier que j'ai suivi avec plaisir. En fait il s'agit du tome 5 d'une série, menée par une enquêtrice et une procureure. Mais ça ne m'a pas tellement gênée de ne pas avoir lu les tomes précédents, même si on sent qu'il nous manque quelques billes pour cerner parfaitement les relations entre les personnages.
Le récit alterne entre deux périodes, d'une part à notre époque où l'enquête est menée et d'autre part dans les années avant et pendant la seconde guerre mondiale ou nous suivons une jeune institutrice.

L'enquête en elle-même m'a paru assez classique et les personnages récurrents, leurs histoires et leurs relations prennent le pas sur le reste, peut être un peu trop je trouve.
Mais les descriptions de cette Laponie rudes et froides sont dépaysantes et la partie dans les années 1940 est intéressante avec un contexte historique détaillé.

Globalement j'ai plutôt passé un bon moment, mais avec le recul, cette lecture ne me laissera pas un souvenir impérissable et je garde une nette préférence pour les romans de Camilla Läckberg et ses personnages auxquels je me suis attachée.

Je l'ai écouté en version audio et il est lu par Odile Cohen. Sa voix est connue car elle est également doubleuse et c'était une lecture de qualité.


vendredi 18 mai 2018

Ma reine - Jean Baptiste Andrea


Nouvelle lecture pour le prix audiolib 2018, il s'agit de ma reine de Jean Baptiste Andrea. On y découvre Shell, un enfant vivant avec ses parents dans une station-service, il ne va plus à l'école, car il est différent, on comprend vite qu'il souffre d'une sorte de retard mental qui l'empêche de progresser comme les autres. Ce roman se déroulant dans les années 60, on sent bien le manque de prise en charge et que ses parents ne savent pas trop quoi faire de lui. Après un incident, ils vont décider de le placer dans une institution, mais Shell ne veut pas et décide de s'enfuir, il va partir faire la guerre et leur montrer qu'il est un homme. Mais la guerre il ne sait pas vraiment ce que c'est et ne sait pas où la trouver. Par contre, dans la plaine, il trouvera Viviane et elle deviendra sa reine...

Ce court roman est assez touchant, on est dans les pensées de Shell, on voit comment il perçoit sa différence et sa naïveté prête à sourire et nous attriste en même temps.
J'ai aimé le style d'écriture, sensible. La relation avec Viviane, est de celle propre à l'enfance, une amitié exclusive, une admiration sans limite, mais teintée de cruauté du côté de Viviane. On sait très peu de choses d'elle, certaines se devinent et ne sont pas dites, cela lui donne une image de petite peste, mais teintée de souffrance familiale.
Les choses ne sont pas si légères qu'elles n'y paraissent dans les yeux de Shell.

Mais finalement où cela nous emmène-t-il ? Et bien c'est là le problème, pas bien loin, il manque un petit quelque chose à cette histoire et l'ennui a fini par s'installer.
Finalement je n'en garderai pas un souvenir impérissable.


jeudi 17 mai 2018

Le rire d'Epicure - Yan Marchand



J'ai reçu ce livre grâce à une opération masse critique chez Babelio, il s'agit d'un petit livre illustré d'une soixantaine de pages, aux editions les petits Platons qui nous présente la vie et la philosophie d'Epicure.

Ma chère mère, salut !
Tu crois que Zeus est en colère contre moi. Tu me dis qu’il versera la maladie sur mes épaules, qu’il tuera mes amis, qu’il me rendra pauvre et qu’il ordonnera à tous les dieux de l’Olympe de me faire souffrir. Mais rassure-toi ! Jamais il ne m’empêchera de vivre heureux, car j’ai décidé de ne plus croire en lui.
Ton fils, Épicure


Cette collection s'adresse à la jeunesse, mais comme je n'étais pas sur de l'âge, je l'ai d'abord lu toute seule, avant de voir si je pouvais le proposer à mon fils.
C'est une lecture que j'ai bien aimé, je ne suis pas très calée en philosophie, alors quand on m'explique certains concepts de façon aussi simple (mais pas simpliste), j'applaudis.
J'ai ainsi découvert qui était Epicure et comment il a vécu. Dans ce petit roman, on nous montre de quelle façon il tient tête aux dieux grecs de l'Olympe. Ils ont peur de lui, car il arrive à convaincre les gens que les dieux ne servent à rien.
Avec toutes les références à la mythologie grecque, moi qui adore cela, j'étais ravie.
Il y a pas mal de dialogues et ce sont eux qui donnent le plus de sens et font réfléchir.

Je ne connaissais pas cette maison d'Edition et je suis contente de l'avoir découverte, leur catalogue permettant de découvrir les philosophes est déjà bien fourni. Ces titres s'adressent aux enfants à partir de 9 ans et effectivement en le lisant je me disais que mon fils était encore un peu jeune (il a 7 ans), notamment parce que c'est mieux d'avoir déjà une bonne connaissance des dieux de l'Olympe par exemple. Mais c'est sur que je le lirai avec lui un jour.

En attendant j'ai repéré sur leur site, ce titre à partir de 3 ans :



Pourquoi les choses ont-elles un nom ?

Pourquoi un cheval s'appelle-t-il un cheval ?
et pas une girafe ? ou une carabistouille ?

Et ce thème m'intéressant énormément je compte l'acheter pour moi et mes enfants. Je vous en reparle bientôt.

Merci à Babelio et aux editions les petits platons.

mercredi 16 mai 2018

Underground railroad - Colson Whitehead


J'avais repéré ce titre lors de la dernière rentrée littéraire et il fait partie de la sélection pour le prix audiolib 2018. Le thème de l'esclavage semble avoir le vent en poupe en ce moment et j'avoue que c'est un sujet dont je savais assez peu de chose, je ne m'y suis jamais vraiment intéressée, car j'avais peur, je l'avoue, de la dureté de ce thème. En effet comment même imaginer que l'esclavage ait pu exister, que l'on ait pu traiter des êtres humains de cette façon ?

Nous allons suivre Cora, jeune esclave de 16 ans dans une plantation de coton en Géorgie. Abandonnée par sa mère qui a réussi à s'enfuir quand elle était petite, elle survit tant bien que mal, mais lorsque le nouveau maître de la plantation, réputé pour ses sévices envers les esclaves pose ses yeux lubriques sur elle, elle accepte la proposition de Caesar qui lui propose de s'enfuir ensemble. S'en suivra un long et dangereux périple vers la Caroline du Sud, puis l’Indiana, un chasseur d'esclave à leur trousse.

L'underground railroad, le chemin de fer clandestin, qui leur permet de s'échapper à réellement existé, c'est un réseau de routes clandestines, que les esclaves utilisent, aidés par des abolitionnistes, afin de gagner les états libres du Nord ou le Canada.

Avec undergound railroad j'ai pris une magistrale leçon d'histoire, c'était intéressant et richement documenté, les aspects historiques et sociologiques nous apprennent beaucoup sur les Etats Unis de cette époque, sur l'esclavage, ses dérives, les problèmes posés par l'arrivée massive d'esclave, le mouvement abolitionniste et le clivage Nord/Sud sur ce sujet, mais aussi la ségrégation qui se met en place pour ceux qui ont la chance d'avoir été affranchis ou d'avoir pu s'enfuir. C'est passionnant et effroyable.

Mais c'est un peu au détriment des personnages auxquels on peine à s'attacher. Il y a un côté plutôt froid dans ce récit et des longueurs. J'avais plus l'impression de lire un témoignage, sans émotion, qu'un roman, ce qui fait que finalement ce livre ne m'aura pas autant marqué que cela. Le sort de Cora a presque fini par m'être indifférent, tant le personnage est peu fouillé.

Pour autant ce livre vaut le coup d'être lu, comme une leçon d'histoire.



mardi 15 mai 2018

Cinéma et spectacle avec mes enfants

J'aime beaucoup emmener mes enfants au cinéma et voir des spectacles quand l'occasion se présente et  nous y sommes allés plusieurs fois ces derniers temps, avec les vacances, j'ai eu envie de vous en parler ici.



Pour le cinéma, nous avons vu le voyage de Ricky, indiqué à partir de 3 ans. J'avais emmené mes 2 fils et Gabriel mon ainé à bien aimé mais il est plutôt bon public, par contre Adrien qui a 4 ans a trouvé le temps un peu long. Quand à moi je l'ai trouvé bien mais assez classique.
Ce qu'ils ont préférés, ce sont les oiseaux connectés à internet et au réseaux sociaux grâce aux fils sur lesquels ils se posent et qui en deviennent accros et complètement barrés. Une petite critique de la dépendance au numérique qui m'a plutôt amusée également.




J'ai emmené mon grand voir Pierre Lapin et Croc-Blanc. Croc-Blanc nous a bien plu même si j'ai trouvé que les graphismes n'étaient pas très beaux, il y a pas mal de thèmes abordés et j'ai aimé le côté réaliste, c'était une belle histoire, authentique, qui fait aussi réfléchir les enfants.


Je suis plus mitigée pour Pierre Lapin, mon fils a aimé, moi j'ai été gênée par pas mal de détails, à commencer par le fait que Pierre Lapin est insupportable. Il y a dans ce film un manque de valeur qui ne m'a pas plu. On fait une espèce d'apologie de la liberté qui n'est pas un mal en soi, sauf quand on en vient à mépriser et écraser les autres sans aucun scrupule et que cela paraisse normal.


Nous sommes également allé voir  la révolte des jouets, une compilation de 3 courts métrages tchèques datant de 1947, à voir à partir de 3 ans. J'ai beaucoup aimé allé voir cela avec eux, leur montrer autre chose dont ils n'ont pas l'habitude et ils ont adoré et beaucoup rigolé. Ce sont de vrais petits bijoux, proposés en version restaurées, l'occasion de parler aux enfants de ce qu'était la télé en noir et blanc avant.


Et pour finir, un spectacle, un opéra pour Blanche Neige où j'ai emmené mon ainé qui a beaucoup aimé. L'histoire est celle de Blanche-Neige, mais une version alternative où Blanche-Neige déteste les pommes, du coup pas d'empoisonnement et ... pas de prince charmant. Blanche Neige est chez les nains, elle attend son prince qui ne vient pas. Ceux-ci n'en pouvant plus de l'entendre se lamenter et pleurer à longueur de journée, lui conseille de partir, de voyager, de trouver sa propre voie....
Blanche-Neige décide d'aller voir ses consoeurs, comment font-elles en attendant leur prince ? La Belle au bois dormant, Cendrillon, la petite sirène... Mais la méchante reine est toujours à ses trousse.

J'ai trouvé ce spectacle vraiment chouette, il y a pas mal de passages d'opéras, alternés avec des scènes jouées, c'est drôle et bien pensé, avec un message féministe très sympa.
Les décors sont fait avec trois bouts de ficelle, mais c'est fait avec créativité et ça marche carrément.
Mon seul regret est qu'il y avait peu de monde dans la salle, je pense que le côté "opéra" a dû faire peur et c'est franchement dommage. Mon fils et moi en tout cas avons passé un chouette moment.

lundi 14 mai 2018

Elisabeth : princesse à Versailles tomes 1 et 2 - Annie Jay



Même si j'ai tendance à délaisser l'Histoire dans mes lectures depuis quelques temps, cela reste un de mes sujets préférés et notamment tout ce qui tourne autour de Versailles.
Avec mon fils nous avions déjà lu une aventure de Jean, petit marmiton et il avait beaucoup aimé. C'est la même autrice qui écrit cette série sur Elisabeth, la soeur de Louis XVI.

J'ai pris ce livre audio, qui regroupe les deux premiers tomes pour moi et mon fils ainé. Il est indiqué qu'on peut le lire à partir de 8 ans. Mon fils à 7 ans, il n'est pas encore suffisamment bon lecteur pour se lancer dedans tout seul, mais en version audio, c'est parfait.

Le personnage d'Elisabeth est attachant, frondeuse et indisciplinée, elle donne bien du fil à retordre à sa gouvernante et ses professeurs. Mais cela cache une solitude et une tristesse, car ses parents son morts, ses frères s'occupent peu d'elle et son grand-père n'est autre que le roi Louis XV. Etre une petite fille espiègle avec toutes ses règles d'Etiquette n'est vraiment pas simple.
Mais une nouvelle amie et un mystère à résoudre viendront bientôt égayer ses journées.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, c'est certes très jeunesse, mais bien écrit, avec une intrigue qui plaira aux jeunes lecteurs.
J'ai aimé le contexte historique qui est très intéressant, très bien documenté, tout en n'alourdissant pas le récit. Les enfants prendront une leçon d'histoire sans même s'en rendre compte.
Autour d'Elisabeth on retrouve Marie-Antoinette, Louis XV et le futur Louis XVI et beaucoup d'autre.

Mon fils a vraiment adoré, il était à fond dans l'histoire et quand nous avons fini de l'écouter, il m'a demandé la suite. 5 tomes sont sortis actuellement en format papier et les 2 premiers tomes sont compilés ici en version audio.
Je pense que ce roman s'adresse autant aux filles qu'aux garçons, ne vous laissez pas piéger par la couverture un peu girly et le côté princesse.

vendredi 11 mai 2018

Quand sort la recluse - Fred Vargas


Je pense qu'on ne présente plus Fred Vargas, elle fait partie de ces auteurs français parmi les plus connus, plusieurs de ces romans ont été adaptés pour la télévision et quand sort la recluse à été dans le top des ventes à sa sortie.
Et pourtant je n'en avais jamais lu. Il faut dire aussi que je lis peu de polar, ce n'est pas mon genre de prédilection. J'avais tout de même envie de découvrir cette autrice aussi j'étais très contente de voir son dernier roman dans la sélection pour le prix audiolib 2018.

Ce titre fait partie de la série des enquêtes du commissaire Adamsberg et je me suis demandée si ça n'allait pas poser problème que je n'ai pas lu les autres enquêtes avant, mais je n'avais pas vraiment le temps, ni l'envie de tout lire, donc je me suis plongée dans quand sort la recluse sans trop savoir à quoi m'attendre.
J'ai eu beaucoup de difficulté à rentrer dans l'histoire, je me suis même posé la question d'abandonner. Ne connaissant ni les personnages, ni leurs relations, j'étais un peu perdue, je trouvais les dialogues lourds, je n'accrochais pas. Et puis finalement ça a été, passé un certain cap, c'est devenu plus fluide et plus prenant et j'ai suivi l'enquête avec intérêt.
Mais néanmoins, je suis restée sceptique de la façon de faire d'Adamsberg et de ses méthodes vraiment tirées par les cheveux. En fait toute cette histoire de recluse est vraiment trop improbable pour être réellement crédible.
Et bien que ce soit mon premier roman de l'autrice et que je lise peu de polar, j'ai vu venir l'identité du coupable à des kilomètres, donc côté suspens, c'était franchement moyen.

En fait je suis déçue, je m'attendais à beaucoup mieux, plus percutant. Ce n'était pourtant pas une lecture désagréable et à part le début que j'ai trouvé laborieux, j'ai plutôt passé un bon moment. Mais au vu de la popularité de Fred Vargas, je n'ai pas trouvé que c'était suffisant.

Le roman est lu par Thierry Janssen et la qualité est au rendez-vous, il arrive à donner une voix propre à chaque personnage, avec beaucoup de talent.
Sachant que c'est également lui qui a relevé le défi de lire le seigneur des anneaux, fraîchement sorti chez audiolib et que je compte bien écouter, j'ai vraiment hâte.

mercredi 9 mai 2018

le jour d'avant - Sorj Chalandon




A l'origine de ce roman, un fait réel, un accident de mine en 1974 dans le Nord-Pas-de-Calais, un coup de grisou qui a tué 42 mineurs. Je ne savais rien d'autre en commençant ma lecture et je n'étais pas spécialement emballée par ce thème. J'étais loin de m'imaginer la claque que j'allais prendre et l'immense coup de coeur qui m'attendait.

" Venge-nous de la mine " , avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J'allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n'avaient jamais payé pour leurs crimes.


Le jour d'avant c'est l'histoire d'un homme rongé par un drame survenu dans son enfance, qui décide de se venger, parce qu'il n'a plus rien à perdre. C'est un hommage aux mineurs, à leur vie. Une plongée dans ce quotidien rural et difficile, dans une autre époque, vraiment pas si lointaine.

C'est écrit avec tellement de justesse, de profondeur, de psychologie, j'en ai pleuré.
J'ai vraiment été happée par cette histoire qui réserve bien des surprises et qui m'a tellement émue. C'est une histoire de colère, de culpabilité, de solitude... c'était juste bouleversant.

Ma chronique s'annonce courte, car j'ai du mal à trouver les mots justes pour parler de ce roman. C'est souvent comme ça avec les vrais coups de coeur. Alors lisez-le et puis c'est tout :)
D'autres romans de Sorj Chalandon ont déjà rejoints ma PAL, je ne peux pas en rester là avec cet auteur.

Ce titre fait partie de la sélection pour le prix audiolib 2018 et il y a de forte chance qu'il soit en tête de mon classement.
Et cerise sur le gâteau, la lecture faite par Stéphane Boucher est parfaite, sa voix m'a transportée et a porté cette histoire avec force.
Une vrai réussite, à tout point de vue !


vendredi 4 mai 2018

Coco et Raiponce chez audiolib


Audiolib m'a proposé un partenariat et j'avais envie de tester leurs nouveautés jeunesse. J'ai opté pour Coco et Raiponce, deux dessins animés Disney, transposés au format audio.
Je trouve l'idée très bonne et je pensais que cela pouvait plaire à mes fils (qui ont à présent 7 et 4 ans). Mon grand a vu Coco au cinéma et l'a adoré. Par contre ils ne connaissaient pas Raiponce ni l'un ni l'autre et ça m'intéressait de leur faire découvrir.

Chacun des CD dure environ une heure et reprend parfaitement l'histoire des dessins animés, dans une version un peu raccourcie.
Coco est lu par Damien Ferrette, Raiponce par Maeva Méline et dans les deux cas l’interprétation est très bonne et donne vraiment de l'ampleur à l'histoire. Pour les enfants c'est l'idéal.

Raiponce reprend bien sur le célèbre conte des frères Grimm dans une version moderne et pleine d'humour. Et Coco est un petit bijou qui nous permet de découvrir la culture mexicaine et notamment le jour des morts et leur culte des anciens avec le jeune Miguel qui ne rêve que de devenir musicien malgré la désapprobation de sa famille.

A la maison on a beaucoup aimé écouter ces livres audio et les enfants notamment ont adoré. Après l'avoir écouté ils étaient très curieux de voir le dessin animé de Raiponce.
On peut quand même se poser la question, sachant que ces histoires existent également en DVD, de ce qu'apporte le livre audio par rapport au dessin animé ?
Je trouve qu'ils se complètent bien. Bien sur si on laisse le choix aux enfants, ils iront plus volontiers vers le DVD, mais les temps de télé étant contrôlés chez nous, le support audio est parfois un bon compromis.
Mon fils ainé adore écouter des histoires pour s'endormir et son petit frère commence à m'en réclamer aussi.
C'est également une excellente occupation pour les trajets en voiture qui sont beaucoup plus calmes avec des histoires à écouter.

Le seul petit reproche que je pourrais faire, c'est le manque de musique ou chansons. En effet les disney sont quand même réputés pour cela et il n'y en a pas dans la version audio. Pour Raiponce ce n'est pas trop un problème, mais pour Coco où la musique est au coeur du récit, ça manque.

Merci à audiolib pour ce partenariat.

jeudi 3 mai 2018

La fortune des Rougon - Emile Zola

Zola je l'ai découvert au lycée avec l’assommoir et ça avait été une claque magistrale. Et pourtant je n'ai pas lu beaucoup de ces oeuvres jusqu'à présent. Depuis longtemps déjà j'ai envie de lire l'intégralité de sa grande saga des Rougon-Macquart. Je l'ai à disposition dans la bibliothèque de ma mère, dans une très belle édition en hard back qui doit être plus vieille que moi.

Et en avril, je me suis enfin lancée, avec le tout premier tome, la fortune des Rougon.
Dès les premières pages, j'ai été conquise par cette écriture et par ce sens des descriptions si vivant.
Conquise aussi par l'histoire et les personnages, tellement plein de défauts et tellement humain.
J'ai adoré également suivre les origines des Rougon-Macquart, pour cela l'arbre généalogique à la fin du livre m'a beaucoup aidée et je m'y suis référé souvent avec intérêt.
A l'origine Adélaïde Fouque, qui épousera un Rougon dont elle aura un fils, puis une fois veuve, prendra pour amant un certain Macquart alcoolique et contrebandier dont elle aura deux enfants.
Voici comment nait cette généalogie, hors Adelaïde est folle est a des crises de démence, elle finira dans un asile.
C'est donc une lignée qui nait dans la folie et l'alcool que souhaite décrire Zola et que nous suivrons tout au long des 20 tomes sur plusieurs générations.

Dans la fortune des Rougon, nous nous intéressons déjà à de nombreux personnages, mais plus particulièrement au fils ainé, Pierre Rougon et à sa femme Félicité qui aspirent à la richesse et n'auront aucun scrupule pour arriver à leur fin.

Ce roman n'est certes pas le plus connu de Zola, mais je l'ai adoré, parce qu'il pose les bases, propose une histoire intéressante et une observation de la nature humaine dans ce qu'elle a de plus haïssable, mais aussi de plus beau, avec la touchante histoire d'amour de Miette et Silère.
C'est souvent drôle, par ironie, tant certains personnages sont amoraux et prêt à tout.
C'est également une page d'histoire avec le coup d'état qui amènera Napoléon III au pouvoir, vu et décrit depuis un village de province.
On sent dès les première pages que l'on est bien en train de lire de la grande littérature et je suis très contente de m'être enfin lancée et je vais continuer à mon rythme de découvrir cette grande saga.


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