Ces dernières semaines j'ai eu l'opportunité de participer à deux rencontres avec des autrices, organisées par la librairie prêt de chez moi. C'était intéressant et enrichissant.
Il y a tout d'abord eu Victoria Mas pour le bal des folles, roman de la rentrée littéraire dont voici le résumé :
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.
Même s'il s'agit d'un roman, l'autrice s'est énormément documentée et ce roman historique explore la condition féminine de cette époque et les débuts de la psychiatrie.
Je n'avais pas eu le temps de le lire avant la rencontre, mais j'ai vraiment hâte. la rencontre était très intéressante, elle a beaucoup parlé de ses recherches sur le sujet, pourquoi ce thème l'a interpellée. Tout en ayant créé des héroïnes fictives, elle est restée le plus proche possible de la réalité de l'époque, basant sa chronologie sur des faits avérés.
C'est son premier roman.
Deuxième rencontre avec Elise Thiébaut, pour son essai Nos ancêtres les gauloises :
Élise Thiébaut plonge au cœur de sa généalogie, de son héritage génétique, et signe une autobiographie de la France pour le moins singulière. Éclairant certains pans oubliés de l'Histoire, elle tord le cou à quelques idées reçues, répondant de même aux polémistes identitaires qui fantasment sur ce concentré de civilisation que constituerait son ADN.
« Le Grand Remplacement est à nos portes ! », « La civilisation européenne est menacée ! », « Le féminisme a proclamé la fin des hommes ! », « Les valeurs de la nation sont bafouées ! »… Ce bref florilège serait risible par son absurdité s’il ne cachait pas des croyances bien réelles et une percée idéologique virulente, appelant à un nécessaire retour aux sources du « roman national ».
C’est donc à déjouer les pièges de cette fiction que s’emploie Élise Thiébaut. Elle s’interroge d’abord sur sa propre « identité » : qu’est-ce que l’histoire de cette Française dite « de souche » a-t-elle à nous dire de l’histoire de France ?
En se livrant à des tests ADN, à des recherches généalogiques et archivistiques, elle pose des questions qui révèlent des tabous et impensés de la mémoire collective. Que nous apprend la génétique ? Quels sont les liens entre généalogie et patriarcat ? Quel impact la traite négrière et la colonisation ont-elles eu sur sa famille et plus largement sur son pays ? Quel rôle les cocottes et courtisanes du XIXe siècle ont-elles joué dans le mythe de la séduction à la française ?
Avec un plaisir aigu et une vivacité pugnace, l’autrice livre une autobiographie de la France singulière comme antidote au roman national.
Quelle femme drôle et passionnante, là encore je ne l'ai pas encore lu, mais les questions soulevées m'interpellent et la rencontre m'a déjà beaucoup fait réfléchir.
J'ai également acheté un autre de ses livres sur un sujet très différents et encore trop tabou, les règles, avec Ceci est mon sang.
Avoir ses « ourses », ses « ragnagnas », ses « coquelicots » ou « l’Armée rouge dans sa culotte »… : quelle que soit la façon dont on l’appelle, ce phénomène naturel qui consiste, pour les femmes, à perdre un peu de sang tous les mois (sans en mourir !) reste un tabou dans toutes les sociétés.
Pour en finir avec cette injustice, Élise Thiébaut nous propose d’explorer les dessous des règles de manière à la fois documentée, pédagogique et pleine d’humour : à partir de son histoire personnelle, elle nous fait découvrir les secrets de l’ovocyte kamikaze et de la mayonnaise, l’histoire étonnante des protections périodiques (ainsi que leurs dangers ou plaisirs), les usages étranges que les religions ont parfois fait du sang menstruel… Et bien d’autres choses encore sur ce fluide, qui, selon les dernières avancées de la science, pourrait bien être un élixir de jouvence ou d’immortalité.
Alors, l’heure est-elle venue de changer les règles ? La révolution menstruelle, en tout cas, est en marche. Et ce sera probablement la première au monde à être à la fois sanglante et pacifique.
Elle est l'une des premières à avoir publié un livre sur le sujet et fait qu'on en parle un peu plus ces derniers temps.
Je suis en train de le lire est c'est hyper intéressant, documenté. Libérateur !
lundi 4 novembre 2019
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Je n'arrête pas d'entendre parler du Bal des Folles, ça me rend curieuse !
RépondreSupprimerOui on en a pas mal entendu parler durant cette rentrée littéraire. Le thème est vraiment intéressant en tout cas.
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