lundi 29 mai 2017
Comme d'habitude - Cécile Pivot
"Tu es né autiste et, oui, c'est vraiment difficile de vivre avec toi. Mais ce que j'ai appris avec les années, Antoine, c'est qu'il est encore plus difficile pour toi de vivre avec nous."
Ce livre est le témoignage d'une maman d'un enfant autiste.
Aujourd'hui Antoine a 22 ans et Cécile sa maman nous raconte son parcours depuis sa naissance.
C'est le témoignage bouleversant d'une mère avec ses hauts, ses bas, ses réussites, ses échecs.
Elle nous raconte comment elle a senti assez tôt que quelque chose n'allait pas, mais s'est heurtée au corps médical qui lui, n'a rien vu ou plutôt n'a pas pris suffisamment de temps pour voir les signes. Cela ne m'étonne pas car sans avoir eu de gros problèmes médicaux avec mes enfants (et je touche du bois pour que cela n'arrive jamais), j'ai vite pris l'habitude de fuir les pédiatres. Je ne sais pas si je suis particulièrement mal tombée, mais d'après ce que j'entends dire c'est malheureusement monnaie courante, en tout cas ceux que j'ai vu étaient culpabilisants, te parlent sans te regarder et ne t'écoutent pas (ils savent mieux que toi tout de même), ne se soucient pas s'ils vont faire mal à ton enfant en l’auscultant et si c'est le cas ne s'excusent pas. Mais le pire est qu'ils te donnent des conseils souvent inapplicables dans la vraie vie avec un vrai bébé...
Je déteste faire des généralités et il doit forcément exister de très bons pédiatres qui aiment les enfants, mais cela ne semble pas être la règle.
Cet aparté pour dire combien j'ai compris la détresse de cette maman dont c'est le premier enfant et qui se posent forcément mille questions et à qu'aucun médecin n'a pris la peine d'écouter.
Dans ce livre on apprend bien sur énormément de choses sur l'autisme, cela permet de tordre le coup à certains clichés et de mieux comprendre à la fois le handicap mais aussi toute la difficulté d'être la maman d'un enfant autiste.
Cécile est sans concession avec elle-même, et j'admire surtout qu'elle ait tenté de se préserver, eut le courage de faire un autre enfant, tenté de vivre en dehors de son fils.
Quelle difficulté elle a du surmonter, notamment dans son couple qui n'y a pas survécu ! J'ai été profondément touchée par cette lecture, j'ai mesuré (égoïstement) ma chance et entendu le cri de cette maman.
Cette lecture compte pour mon challenge ABC.
mardi 23 mai 2017
2 mangas pour le prix LA
Underwater : le village immergé tome 1 de Yuki Urushibara
C'est l'été et une forte canicule frappe le Japon soumis à des restrictions d'eau. La jeune Chinami s'évanouit pendant un entraînement d'athlétisme et se retrouve dans un village au bord d'une rivière où ne vivent plus qu'un vieil homme et un petit garçon et où il pleut sans discontinuer.
A son réveil, ce rêve lui semble bien réel et le village familier... Quel est le lien avec elle et sa famille ?
J'ai aimé ce manga tout en poésie, avec des dessins magnifiques, pleins de délicatesse. Une histoire onirique, belle et fascinante.
J'apprécie également qu'il n'y ait que 2 tomes.
Seul point négatif, son prix car c'est un grand format.
Père & fils tome 1 de Mi Tagawa
Torakichi est un apothicaire ambulant, il est tout le temps sur la route pour aller à la rencontre des malades qui ne peuvent se déplacer et leur proposer ses remèdes uniquement à base de plante. Il n'est pratiquement jamais chez lui et a peu vu Shiro son fils de 3 ans. Malheureusement sa femme décède et après une période très difficile, il décide de prendre son fils avec lui sur la route. Un cheminement qui ne sera pas de tout repos.
C'est un manga extrêmement touchant sur la relation père-fils, j'ai beaucoup aimé la qualité des dessins, l'histoire, l'humour, l'émotion que ce manga suscite. On en apprend beaucoup également sur ce métier d'apothicaire ambulant, sur les plantes médicinales. C'est une belle découverte.
Pour l'instant entre ces 2 titres mon coeur balance, j'ai tout de même une légère préférence pour underwater.
Mais il me reste encore 2 titres à découvrir dont je vous parlerai très bientôt.
samedi 13 mai 2017
Ces livres qui font grandir les enfants - Joëlle Turin
Quand j'ai entamé ce livre j'y cherchais bien sur des idées lecture pour mes loulous, découvrir de nouveaux albums de qualité et riches de sens pour eux.
J'ai été largement servie, mais j'ai également trouvé bien plus que cela dans ce livre, une vraie analyse de l'impact de la lecture sur les petits. Cela passe par une relation triangulaire entre le livre, l'enfant et le parent qui fait la lecture. En plus bien sur de n'être que du positif pour les enfants, cela renforce la relation parent-enfant.
On sait qu'un enfant auquel on fait régulièrement la lecture à un vocabulaire plus riche (je crois pas loin de 20% de vocabulaire en plus). Et j'en ai la preuve à la maison, avec mes loulous, mon second à fait des vrais phrases très tôt et mon premier m'impressionne souvent par la richesse et la précision de son vocabulaire.
Plusieurs thèmes fondamentaux sont abordés, tel que l'imaginaire, et on sait que celui des enfants est débordant, les peurs (le noir, les monstres, la séparation...), la mort, l'amour, l'amitié, la relation aux autres... A chaque fois une sélection d'album afin de dédramatiser, réfléchir (sans leçon de morale toute faite) ou s'évader...
J'ai adoré ce livre qui est une vraie plongée dans la psychologie enfantine. Je me suis rendue compte que je connaissais assez peu des albums cités. Néanmoins il est vrai que je ne vais pas spontanément vers des livres parlant de la mort par exemple ou de sujets difficiles, sans avoir une bonne raison de le faire.
Je me rends compte également avec les explications de ce livre que les enfants sont capables de lire et de comprendre (à leur niveaux) des livres très métaphoriques sans qu'on ait besoin de leur expliquer.
Lorsque mes enfants étaient tout petits, je détestais leur lire des imagiers. Une image = un mot, c'est abrutissant non ? Ceci est un carré, je répète ceci est un carré. Je l'ai très peu fait tellement ça ne me paraissait pas naturel, préférant les histoires.
A plusieurs reprises j'ai trouvé dans ce livre des citations des auteurs du livre comment pensent les bébés, qui m'avait lui aussi énormément intéressé.
jeudi 11 mai 2017
Mrs Dalloway - Virginia Woolf
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de classique (même si celui-ci est récent). Je ne sais même plus comment ce roman est arrivé dans ma PAL. L'envie surement de découvrir cette autrice anglaise réputée, une grande femme de lettre, féministe et bisexuelle assumée, mais souffrant de troubles psychologiques qui l'ont poussée au suicide à l'âge de 59 ans.
Cette biographie suffit à susciter l'intérêt en ce qui me concerne.
Ce roman paru en 1925, nous plonge dans le Londres de l'après guerre et nous allons suivre la journée d'une femme, Clarissa Dalloway, qui prépare une réception mondaine qui aura lieu le soir même chez elle.
Au cours de cette journée, elle verra ressurgir Peter Walsh son ancien fiancé, qu'elle avait finalement quitté pour épouser Richard Dalloway.
Parler de ce livre ne sera pas forcément chose aisée, c'est le genre de livre qui ne me parait pas si simple à aborder, qui contient une profondeur qui peut nous dépasser par moment. Je l'ai lu par petite touche afin d'en saisir l'ampleur, je n'aurais jamais pu le lire d'une traite, même s'il n'est pas si long que ça.
Le roman se déroule sur une seule journée, à Londres. Nous sommes dans l'après guerre et le thème est évoqué à travers l'un des personnages, Septimus Warren Smith, jeune soldat souffrant d'un stress post-traumatique que lui fait perdre la raison.
La façon dont est géré la prise en charge psychologique des personnes dans son cas (ou plutôt la non prise en charge devrait-on dire) est édifiante.
L'approche de Virginia Woolf est vraiment originale car il n'y a pas d'action, seulement le monologue intérieur des différents protagonistes, on passe de l'un à l'autre au fil de leur rencontre. L'autrice revendique cette approche.
Le récit navigue ainsi suivant les pensées des personnages, nous donnant à voir chacun dans ses réflexions les plus intimes, mais aussi plus triviales, passant parfois de l'un à l'autre sans transition, mais l'esprit humain fonctionne réellement ainsi, n'est ce pas ?
Je l'avoue cela est assez déroutant, mais après un temps d'adaptation, on en perçoit la poésie (une impression fugace peut donner lieu à mille réflexions et digressions) et bien sur la grande richesse psychologique, c'est bien l'âme humaine qui est mise à nue.
On est spectateur de l'immense décalage entre la réalité, notre propre interprétation et celle des autres. Comment espérer pouvoir se comprendre ?
Ainsi Clarissa s'investit dans la préparation de sa réception mondaine, c'est pour elle son rôle, son personnage public, mais qu'en est-il de Clarissa en dehors de cela ? On sent une grande solitude intérieure.
Le thème du suicide est évoqué. Quand on ne peut plus continuer à avancer dans cette société londonienne, un peu figée, est-ce la solution ? Ou bien faut-il tenir son personnage public contre vents et marée, même si cela a peu de sens ?
Voici les réflexions que m'ont inspiré ce roman d'une rare profondeur.
Je vous le recommande vraiment en tout cas, mais il faut savoir prendre le temps de le découvrir.
Cette lecture compte pour le challenge des 12 thèmes, avec un peu de retard car c'est le thème d'avril qui était de lire un classique. Au départ je pensais lire du Balzac, mais impossible de remettre la main sur mon édition de Eugénie Grandet, comme j'ai commencé à mettre mes livres en carton pour notre futur déménagement, il a du atterrir dans l'un deux alors que je pensais le mettre de côté.
Cette biographie suffit à susciter l'intérêt en ce qui me concerne.
Ce roman paru en 1925, nous plonge dans le Londres de l'après guerre et nous allons suivre la journée d'une femme, Clarissa Dalloway, qui prépare une réception mondaine qui aura lieu le soir même chez elle.
Au cours de cette journée, elle verra ressurgir Peter Walsh son ancien fiancé, qu'elle avait finalement quitté pour épouser Richard Dalloway.
Parler de ce livre ne sera pas forcément chose aisée, c'est le genre de livre qui ne me parait pas si simple à aborder, qui contient une profondeur qui peut nous dépasser par moment. Je l'ai lu par petite touche afin d'en saisir l'ampleur, je n'aurais jamais pu le lire d'une traite, même s'il n'est pas si long que ça.
Le roman se déroule sur une seule journée, à Londres. Nous sommes dans l'après guerre et le thème est évoqué à travers l'un des personnages, Septimus Warren Smith, jeune soldat souffrant d'un stress post-traumatique que lui fait perdre la raison.
La façon dont est géré la prise en charge psychologique des personnes dans son cas (ou plutôt la non prise en charge devrait-on dire) est édifiante.
L'approche de Virginia Woolf est vraiment originale car il n'y a pas d'action, seulement le monologue intérieur des différents protagonistes, on passe de l'un à l'autre au fil de leur rencontre. L'autrice revendique cette approche.
Le récit navigue ainsi suivant les pensées des personnages, nous donnant à voir chacun dans ses réflexions les plus intimes, mais aussi plus triviales, passant parfois de l'un à l'autre sans transition, mais l'esprit humain fonctionne réellement ainsi, n'est ce pas ?
Je l'avoue cela est assez déroutant, mais après un temps d'adaptation, on en perçoit la poésie (une impression fugace peut donner lieu à mille réflexions et digressions) et bien sur la grande richesse psychologique, c'est bien l'âme humaine qui est mise à nue.
On est spectateur de l'immense décalage entre la réalité, notre propre interprétation et celle des autres. Comment espérer pouvoir se comprendre ?
Ainsi Clarissa s'investit dans la préparation de sa réception mondaine, c'est pour elle son rôle, son personnage public, mais qu'en est-il de Clarissa en dehors de cela ? On sent une grande solitude intérieure.
Le thème du suicide est évoqué. Quand on ne peut plus continuer à avancer dans cette société londonienne, un peu figée, est-ce la solution ? Ou bien faut-il tenir son personnage public contre vents et marée, même si cela a peu de sens ?
Voici les réflexions que m'ont inspiré ce roman d'une rare profondeur.
Je vous le recommande vraiment en tout cas, mais il faut savoir prendre le temps de le découvrir.
Cette lecture compte pour le challenge des 12 thèmes, avec un peu de retard car c'est le thème d'avril qui était de lire un classique. Au départ je pensais lire du Balzac, mais impossible de remettre la main sur mon édition de Eugénie Grandet, comme j'ai commencé à mettre mes livres en carton pour notre futur déménagement, il a du atterrir dans l'un deux alors que je pensais le mettre de côté.
mardi 9 mai 2017
l'adoption tome 1 et les enfants de la baleine tome 1
Il faudra bientôt voter pour le prix livraddict. J'ai eu envie de participer pour les catégories BD et manga. dans chacune de ces catégories, 5 titres ont été sélectionnés. Pour les BD j'en ai lu 3. Je vous ai déjà parlé de Entre ici et ailleurs de Vanyda et l'adaptation du journal d'Anne Frank.
Le 3e titre que j'ai lu est l'adoption, tome 1 : Qinaya de Zidrou et Arno Monin.
Une famille française adopte une petite péruvienne de 4 ans. C'est ainsi que Gabriel, sémillant grand père, boucher à la retraite n'ayant jamais consacré beaucoup de temps à ses enfants se retrouvent grand-père et malgré lui se prend d'affection pour cette petite fille.
L'adoption est une très belle BD, j'ai vraiment adoré les personnages, et surtout Gabriel, sa façon de parler, j'ai trouvé ça authentique et touchant.
Par contre, sans spoiler, j'ai vraiment détesté la fin et la tournure que prennent les évènements et du coup je ne lirai pas la suite à cause de ça.
Côté manga, ma première lecture a été les enfants de la baleine de Abi Umeda.
C'est un manga post-apocalyptique ou le monde n'est plus que sable. Quelques survivants naviguent sur cette mer de sable à bord du bateau "la baleine de glaise".
Mais un jour ils font une étrange rencontre...
Ce titre semblait plutôt prometteur, malheureusement je n'ai pas accroché du tout, mais vraiment pas. Je n'ai pas aimé les personnages, trop de mystères et des personnages pénibles.
En plus impossible pour moi de faire la différence entre les personnages féminins et masculins, ça m'a carrément dérangée, j'étais même totalement persuadée que le héro était une héroïne pendant tout le début de l'histoire. Je lis pourtant beaucoup de manga et j'ai l'oeil pour ce genre de chose, mais là vraiment ce n'est pas pour moi.
lundi 1 mai 2017
Un palais d'épines et de roses, tome 1 - Sarah J. Maas
Quatrième de couverture
En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.
Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.
Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ?
A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?
Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix.
Si le résumé vous fait penser à la Belle et la Bête c'est parfaitement normal, car ce roman est une réécriture moderne du conte. Il s'agit d'une trilogie dont pour l'instant seule le tome 1 a été traduit, mais la parution est récente.
Ce livre a pas mal fait parler de lui et a de nombreux fans. J'en attendais vraiment beaucoup, peut être un peu trop et même si je n'ai pas détesté, loin de là, ce n'est pas le coup de coeur que j'espérais.
J'étais tellement enthousiaste à l'idée de le lire que j'ai organisé une LC sur livraddict et je l'ai acheté dès sa sortie, ce qui ne m'arrive jamais d'habitude, la dernière fois que c'est arrivé c'était pour le 3e tome de Hunger Games.
Alors qu'est ce qui m'a dérangée dans cette lecture, déjà l'héroïne qui n'est pas très attachante et un peu tête à claque par moment, j'ai trouvé quelques longeurs et des scènes qui se répètent un peu.
La romance est trop présente à mon goût, les personnages ne sont pas assez fouillés, comme Tamlin qui est finalement assez fade. Le personnage de Rhysand m'a un peu agacée car j'ai vraiment ressenti que son ambiguité était faite pour plaire aux lectrices qui souvent raffolent de ce genre de personnage, j'ai trouvé ça artificiel et un peu cliché.
Mais ne partez pas en courant, car malgré tout je l'ai lu en entier sachant qu'il fait plus de 500 pages, je dois tout de même reconnaître que ça se lit bien et que c'est divertissant, que l'idée de base est pas mal et l'univers de la belle et la bête bien repris et enrichi.
Malgré tout c'était une lecture plutôt agréable et vers la fin le suspens est vraiment au rendez-vous avec une situation qui m'a surprise pour le coup.
Je pense comme je l'ai dit pour commencer que j'en attendais trop, j'espérais un coup de coeur et c'était juste pas mal. Je pense aussi que même si cet univers fantasy est intéressant, ça reste un peu trop jeunesse à mon goût et la romance est trop mise en avant.
Néanmoins j'ai tout de même passé un bon moment et il très probable que je laisse sa chance au tome 2 quand il sortira.
J'avais organisé une lecture commune sur livraddict et je vous renvoie vers le topic ou vous retrouverez les critiques des autres participants.
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