samedi 15 août 2009
L'homme qui voulait être heureux - Laurent Gounelle
Après avoir tellement aimé lire "les états d'âme" de Christophe André (voir un de mes billets précédents), j'ai voulu rester dans le même style de lecture, celui qui fait du bien à l'âme... mon choix s'est porté sur ce titre.
L'auteur se présente comme un "spécialiste du développement personnel", ce qui veut tout dire et rien dire...
L'histoire se passe sur l'île de Bali. Notre héros, un vacancier, homme lambda à qui tout lecteur (occidental) peut s'identifier décide d'aller voir un un vieux guérisseur qui est tellement réputé qu'on vient du monde entier pour le voir. Au départ il ne sait même pas pourquoi il veut le voir, c'est juste par curiosité. Au fil de plusieurs rencontres il va l'amener à reconsidérer sa vie.
L'auteur essaye, à travers son guérisseur de nous montrer que notre vision du monde est faussée, si on est triste, on verra la tristesse, alors que si on est heureux, nous aurons l'impression que le monde est beau...
Si on se trouve gros, les gens nous verrons gros car c'est l'image que nous projetons sur eux (je ne suis pas totalement convaincue sur ce point là).
Une personne à qui l'on a répété dans son enfance qu'elle est nulle en sera persuadée et se maintiendra inconsciemment en état d'échec, sure que de toute façon elle ne peut rien réussir.
Ce sont quelques exemples.
Je n'ai pas aimé plus que ça cette lecture. L'auteur a essayer d'enrober ses préceptes de développement personnel dans un roman, mais le résultat est trop artificiel. Je n'ai pas trouvé le personnage du guerisseur vraiment crédible.
Par contre, toute une partie traitant de l'impact du mental sur la maladie est assez impressionnante, même si ça ne me surprend pas.
Par exemple les gens qui vont mieux alors qu'ils ont pris un placebo, ou plus marquant encore, le pourcentage de gens qui ont perdu leurs cheveux pensant suivre une chimiothérapie alors que c'était également un placebo (je crois que c'est pas loin de 30% si mes souvenirs sont exacts)...
Mais le livre balance pas mal de chiffres dans ce genre, issus selon l'auteur d'études scientifiques, mais comme les sources ne sont pas citées précisément, cela mériterait tout de même une vérification.
La morale de l'histoire, ce côté "quand on veut on peut" est assez pénible je trouve et me parait loin de la réalité.
J'ai vu venir la fin gros comme une maison et je n'ai pas été convaincue.
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Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai lu ce livre et il m'a bien plu.
Je ne crois pas que l'auteur dise vraiment "Si on se trouve gros, les gens nous verrons gros", mais plutôt que si je suis convaincu / obsédé par le fait d'être gros, mon comportement le reflétera et amènera les autres à me voir d'abord comme "gros" avant de voir le reste.
Cela me paraît vrai pour des attributs physiques, mais encore bien plus pour des caractéristiques plus abstraites, par exemple "je suis (in)intéressant", "je suis (pas) séduisant", "je suis charismatique", etc ...
Quant à la morale de l'histoire, ce n'est pas tant à mon avis "quand on veut on peut" que "nous façonnons la réalité avec nos croyances, bien plus que l'inverse".
"nous façonnons la réalité avec nos croyances, bien plus que l'inverse"... ca je suis assez d'accord.
RépondreSupprimerCe que je trouve c'est que le personnage principal n'a besoin que de quelques heures de réflexions pour savoir ce qu'il veut faire et ce qui lui paraît alors le plus dur c'est de le réaliser.
Hors je pense que beaucoup de gens ne savent pas ce qu'ils veulent réellement dans leur vie. Se connaître soi-même, savoir ce qui est important pour nous me paraît être la chose la plus difficile à réaliser.