Il s'agit du deuxième roman de l'autrice que je lis, après la dame à la licorne. Changement total d'époque, nous sommes au début des années 30, période entre deux guerres, que que je connaissais assez mal. Notre héroïne s'appelle Violet, jeune anglaise, elle souffre d'un problème qui touche de nombreuses femmes, suite au carnage de la première guerre mondiale, il n'y a plus assez de jeunes hommes et trouver un mari s'avère une tâche des plus difficile. A cette époque, une femme se doit d'être mariée, sous peine d'être moquée, rejetée et d'avoir de grandes difficultés à gagner sa vie.
Violet survit tant bien que mal, elle a un travail de secrétaire très mal payé qui lui permet tout juste de vivre dans une petite pension et de manger à peu prêt à sa faim. Son fiancé est mort à la guerre et elle ne veut plus vivre avec sa mère acariâtre au possible.
Elle rencontre par hasard un groupe de brodeuse confectionnant des coussins et agenouilloirs pour la cathédrale de Winchester, elle fera également connaissance d'un sonneur de cloche.
C'est un roman très doux, assez lent, mais malgré tout captivant. C'est résolument féministe, on grince souvent des dents, devant certaines remarques et situations, j'ai également été agréablement surprise de voir évoquer le thème de l'homosexualité féminine, à une époque où cela était tabou.
Le monde des sonneurs de cloche à quelque chose de fascinant, j'ai appris plein de choses sur ce sujet original. La romance n'est pas au coeur de ce récit, même si il est présent, mais on voit bien que les conventions de l'époque sont comme un barrage infranchissable. Il s'agit plus d'une quête de liberté et d'émancipation pour Violet, comment trouver sa place en tant que femme sans mari.
Un très beau roman. Je compte bien en lire d'autres, notamment son plus connu la jeune fille à la perle.
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